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 ❝MOCKINGJAY ▷ atala et priam❞

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❝Auteur❞❝Message❞

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MessageSujet: MOCKINGJAY ▷ atala et priam   MOCKINGJAY  ▷ atala et priam Icon_minitimeVen 13 Avr - 18:02

Spoiler:


❝ night set on when i fell down ❞
priam & atala
Deux semaines. Voilà maintenant deux semaines que je pourrissais dans le district Neuf. Et à quoi bon ? Où étaient les rebelles que je devais aider ? Depuis quinze jours ici, je n'avais reçu aucun message de Coin. Les seuls contacts que j'avais avec l’extérieur étaient les messages radio de Posy, qui avait apparemment repris le flambeau au Treize. Comment ? Comment avais-je pu tout perdre aussi vite ? Je posais ma tête sur mes genoux ramenés en boules contre ma poitrine. Je fixais la rue à l'extérieur de la petite maison, assise devant la fenêtre. Le regard vide, j'observais la vie continuer en dehors des murs de mon nouveau chez moi. Tout était si triste ici. Si délabré. Si différent du Quatre. Je savais depuis toujours qu'en vivant au Quatre je faisais partie des privilégiés. J'avais pourtant été en mission au Onze une fois, où j'avais pu constater l'étendue de la pauvreté des habitants là-bas. J'en avais visité des districts. Et pourtant, aucun autre ne m'avait semblé si froid. Il n'y avait aucune chaleur ici, ni humaine, ni au sens propre. Tout était pâle, délavé, comme si on avait absorbé toutes les couleurs. Les petites maisons présentaient toutes la même teinte grise sale, le ciel toujours ce voilà de nuage cireux. Seule la forêt à la bordure du district ravivait quelque peu l'atmosphère blafarde avec ses quelques pousses vertes, qui prévoyait l'arrivée du printemps. Je fermais les yeux, essayant de me souvenir des plages du Quatre. De la maison. Du coucher de soleil le soir, sur la plage à l'arrière de la petite maison familiale. De cette extraordinaire nuance de couleurs flamboyante, un mélange de rouge, de rose et d'orange. De l'air doux qui nous enveloppait, du sable douillet qui épousait nos formes. Soudain, je n'étais plus recroquevillé dans un taudis au district Neuf, mais chez moi, en compagnie de ma famille. Tout ensemble. Mes parents, ainsi Bonnie, ma petite sœur. Messalla était là aussi, ainsi que Posy et Erinys. Toutes les personnes que j'avais aimées, toute réunis autour de moi, bercées par le rythme des vagues. Pendant quelques instants, j’eus l'impression d'être réellement chez moi, quand tout allait bien. Quand j'étais heureuse.

J'aurais voulu rester dans ce monde, dans mes rêves, et ne plus jamais ouvrir les yeux. Mais malheureusement, on en avait décidé autrement. A l'autre bout de la pièce, la montre que m'avait fourni le district Treize sonna, me faisant sursauter. Je sortis de mes rêveries à contre cœur, maudissant l'engin de m’arracher de ces rares moment de bien-être. J'ouvrais les yeux, fixant l’origine du petit bip régulier qui emplissait la pièce. J'avais tout fait pour cacher cette montre du mieux que je le pouvais ; aussi bien au cas où un pacificateur un peu trop curieux mette la main dessus que pour ne plus l'avoir dans mon champs de vision. Malheureusement, je ne pouvais rien faire contre la sonnerie. Je fixais le tiroir où était caché l'objet, une flamme de haine ayant allumé mon regard. Pourquoi n'avais-je pas encore fui ? Je pourrais. Je pourrais, grimper dans un train et m'y cacher jusqu'au Quatre. Rentrer chez moi. Retrouver ma maison, mes habitudes. Vivre comme avant. Comme avant … Mon cerveau buta sur cette phrase. Comme avant, sans mes parents, sans Bonnie tués par une ordure du nom de Finnick, pacificateur de son état. Comme avant, sans Messalla, rendu amnésique par Phœnix, lui aussi au service du Capitol. Sans Posy, qui m'avait à peine adressé la parole depuis le retour de Mel. Qu'allais-je bien faire au Quatre, sans personne pour m’accueillir ? Vivre dans la forêt, avec toujours cette boule au ventre, cette crainte d'être un jour retrouvée ? Non, je n'avais plus rien au Quatre. Voilà pourquoi je n'y retournerais pas. J'avais fui de chez moi, comme je le faisais à présent, en fuyant le Treize. Mais, croupissant ici au Neuf, dénué de toute utilité dans la rébellion, je regrettais presque les souterrains. Je ne sais pas combien de temps j'étais restée ainsi, à fusiller du regard la seule pièce de mon mobilier. Déroulant mes jambes, je laissais le sang chasser les fourmis qui s'y étaient installées. Je me dirigeai à pas las vers la commode en vieux bois au fond de la pièce, m'en méfiant comme d'une bombe sur le point d'exploser. J'ouvrais le tiroir et saisis le bout de plastique, m'étonnant qu'un si petit objet puisse faire autant de bruit. Du bout des doigts, je pressais le bouton lecture. Un message court, venant d'un des postes de services du Treize. « Bonjour Atala. Je viens aux nouvelles, puisqu'on ne s'est pas revu depuis la dernière séance. J'espère que tout se passe bien avec les rebelles du Neuf, et que tu t'habitue à la vie là-bas. A bientôt. Messalla. »

Je laissai tomber l'objet sans même m'en rendre compte. Ma respiration s’accéléra, les larmes me montèrent aux yeux. Mel. Mon cerveau ne répondait plus, et un chaos innommable s'y installa. Mel. Des images, des phrases des souvenirs, tout se mélangeait. Je saisis ma tête entre mes mains, impossible de mettre de l'ordre dans mes idées. Pourquoi ? Pourquoi devait-il faire ça ? J'étais ici pour l'oublier, pourquoi l'avait-on laissé me contacter ? Les larmes trempaient ma chemise, mais je les ignorais. Pourquoi faisait-il attention à moi ? Ça aurait été tellement plus simple s'il avait décidé de lui aussi tourner la page, quand j'avais exigé de stopper les séances de thérapies. Ça aurait été tellement plus simple qu'il disparaisse, plutôt que de me traiter comme une inconnue. De me rappeler chaque seconde qu'il n'avait plus aucune idée de ce que nous avions vécu, de ce que je représentais pour lui. C’était trop. Cela faisait un bout de temps que je n'avais pas rechuté, mais c'était trop. J'essuyai mon visage du revers de la manche avant de partir. Je quittai la maison en courant, renversant les meubles sur mon passage. Claquant la porte derrière moi, je m'élançai dans une direction au hasard, sans vraiment regarder où j'allais. La ville était calme, si calme qu'on entendait chacun des clapotements de mes pas sur le sol boueux, chacun de mes sanglots réguliers. Pourquoi ? La question revenait souvent à travers le désordre de mes pensées, sans jamais trouver de réponse.

Quand je repris conscience, je me trouvais recroquevillée au fond d'une ruelle. Depuis combien de temps étais-je assise là ? Trempée jusqu'aux os, autant à cause de l'averse qui avait dû passer que de mes propres larmes, j'étais frigorifié. Pas étonnant, j'avais quitté la maison sans prendre la peine de mettre un blouson, ou même une paire de chaussure. Tremblant comme une feuille, je relevais la tête pour voir ce qu'il se passait autour de moi. A l'entrée de l'impasse, j'apercevais une vieille dame qui me disait vaguement quelque chose ; sûrement une habitante que j'avais rencontré lors de mes rares sorties en centre-ville. Je ne faisais pas réellement attention aux personnes que je croisais, mais j'avais une bonne mémoire visuelle. Et puis, à vrai dire j'avais tellement peu de contact au Neuf que j'avais tendance à m'attarder sur des personnes sans grande importance. Mais ce ne fut pas elle qui m'inquiéta le plus. Lançant des regards dans ma direction, elle s'adressait bel et bien à un Pacificateur. Et c'était sans aucun doute le genre de personne que je me devais d'éviter. Celui-ci, le visage fermé, acquiesçait aux discours de la vieille dame. Je poussais contre mon gré un petit gémissement de panique. Plaquant mes deux mains sur ma bouche, les deux personnages me jetaient un regard noir avant de continuer. Ma respiration, qui ne s'était que très légèrement calmé depuis que retrouvé les esprits, repartit de plus belle. Une veine battait contre ma tempe, menaçant d'exploser. Atala, ressaisit toi ! me criais-je intérieurement. Mais c'était en vain. Alors que le pacificateur se dirigea vers moi, j'éclatais une nouvelle fois en sanglots, comme une gamine de cinq ans qu'on aurait prise en train de faire une connerie. Tu parles qu'on m’ait évincé de la direction de la rébellion. Je n'étais même pas capable de m'occuper de moi-même, comment aurais-je pu prendre soin de la majorité des rebelles du Quatre ? Je poussai contre mon grès quelque petits gémissements à mesure où l'homme se rapprochait. Mais putain, qu'est-ce que tu fou ! La partie de mon cerveau encore opérationnelle essayait tant bien que mal de faire entendre raison au reste de mon corps, sans grande réussite. Je serrais plus fort mes genoux contre moi, m'écrasant contre le mur derrière moi, cachant mon visage entre mes genoux, tachant de disparaître au travers de celui-ci.

« Vous troublez l'ordre public, mademoiselle. » Au son de sa voix, je relevais légèrement les yeux vers le jeune homme. Son visage fermé s'accordait à merveille avec le ton dur qu'il venait d'employer. Il approcha sa main de ma moi, d'un geste vif, qui ne me laissa pas le temps de réagir. Je sentais ses doigts frôler ma peau, agripper ma chemise. Je sortis soudain de mon état léthargique, sautant sur mes pieds. J'attrapai le bras de mon agresseur. Je savais comment me battre. Même si je ne m’étais pas battu depuis longtemps, je savais comment faire. Je laissai l’adrénaline parcourir mes veines, me sentant revivre. Je tordais son poignet en deux avant de le pousser de tout mon poids contre le mur en béton à ma droite, libérant l'allée pour m'enfuir. M'enfuir encore une fois. J'étais venu au Neuf pour passer inaperçu, et voilà que j'allais je m'étais encore attiré des ennuis. J'avais encore tout fait foiré.


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MessageSujet: Re: MOCKINGJAY ▷ atala et priam   MOCKINGJAY  ▷ atala et priam Icon_minitimeVen 13 Avr - 18:03

Spoiler:


Je courrais à travers la ville d'un pas hésitant. Le souffle court, je m'arrêtai à chaque carrefour, choisissant une rue au hasard, m'engageant dans celle qui me semblait la moins louche. Je sentais le Pacificateur sur mes talons. J'avais réussis à prendre quelques précieuses secondes d'avances, quand qu'il était resté ébahi alors que je prenais la fuite. Je ne savais pas pourquoi il ne s'était pas tout de suite mis à mes trousses. Peut-être lui avais-je vraiment amoché le poignet, qui sait. Mais c’était à ce moment le dernier de mes soucis. A l'inverse des miens, ses pieds savaient parfaitement quel chemin prendre. Il devait sûrement connaître la ville par cœur, il était certainement du district. Si bien qu'à chaque arrêt pour évaluer ma position, il me rattrapait un peu. J'étais rapide. Suffisamment rapide pour le semer. Mais en terrain inconnu, j'avais peu de chance de m'en sortir. La panique me gagnait au fur et à mesure que les échoppes défilaient sous mes yeux. Je n'étais jamais venu par là. Je ne reconnaissais rien. J'étais perdu. Haletante, à bout de souffle, je sentais mon allure ralentir petit à petit. Seul le son des bottes de Pacificateur dans mon dos me poussait à continuer. Je ne pouvais pas me laisser attraper. Non, s'il me m’arrêtait j'étais foutu. Un violent point de côté de déchirait l'abdomen, mais je tâchais de l'ignorer. Allez Atala, tu peux le faire. me motivais-je. Je tournais au hasard, n'essayant même plus de calculer ma position, me concentrant seulement sur le rythme de mes pas, et mon souffle de plus en plus court. Respirer devenait insupportable, je sentais mes poumons s'écraser contre ma cage thoracique. Mais il était là. Juste derrière moi. Je devais continuer. Je m'étais juré de ne pas mourir entre les mains d'un Pacificateur. Je l'avais juré à Mel et je devais au moins tenir cette promesse. Je fus traversé par l'idée de sortir ma pilule de cyanure, avant de me rappeler que je ne portais plus mon uniforme. Qu'il était dans un coin de ma cabine, six pieds sous terre au district Treize. Prise de haut de cœur, je savais que c'était la fin. Chaque respiration était une torture à présent, cela devait finir. Mon dernier tournant fut fatal. Une impasse. Une putain d'impasse. Je jurais silencieusement, ralentissant le pas. Je l'entendais arriver. C'était fini. J'avais perdu.

Je me dirigeai d'un pas las vers le fond de la ruelle. Un mur me faisait face, impossible à gravir - sûrement le dos d'un bâtiment de l'autre côté. Je me plaquais contre le mur, attendant l'arrivée du jeune homme, me préparant pour à me faire arrêter. C’était inévitable. Une fois au poste des Pacificateurs, ils ne mettraient pas longtemps à me reconnaître. Et à m'abattre. Ou peut-être passerais-je un petit séjour en prison comme Messalla, ressortant moi aussi amnésique. Ça ne serait pas plus mal après tout. Ça réglerait pas mal de problème. Essayant tant bien que mal de retrouver une respiration normale, je séchais les dernières traces de larmes avec un pan de ma chemise. Je rajustais celle-ci comme je le pouvais, essayant d'effacer les traces boues. Je ne pus rien faire pour mes pieds mes tant pis. Si je devais être conduite en prison, je voulais garder un minimum de dignité. L'adrénaline m'avait entièrement réveillé, j'étais enfin sorti de cet état second qui suivait toujours mes crises. Me tenant debout cette fois, j'attendais le Pacificateur, sans aucune crainte dans les yeux. Je ne voulais pas paraître faible. Je ne l'étais pas. La tête haute, le jeune homme apparut dans mon champ de vision.

Il avança vers moi d'un calme déconcertant. Le visage fermé, les traits durs, malgré toute la haine que je vouais, je ne pouvais m'empêcher de le trouver séduisant. Dans un autre registre que Messalla, d'une manière beaucoup plus sinistre, plus mystérieuse. Contrairement à mon fiancé, il ne dégageait pas cette chaleur, et on ne lisait pas une seule trace de sourire sur son visage. Il était tout le contraire de Mel, et pourtant, mon regard ne pouvait se détacher de lui. Je chassais cette idée de mes pensées, étant inenvisageable que je trouve quelqu'un d'autre que Mel séduisant, d'autant plus un Pacificateur sur le point de m'arrêter. Après quelques secondes qui me parurent une éternité, il s'arrêta à quelques mètres de moi, me laissant dans l'impossibilité de l'attaquer une nouvelle fois. « Violence sur agent. » Je soutenais sont regard, sans ciller. « Trouble de l'ordre public. Et violence sur personne âgée. J'espère que vous avez une bonne explication pour vos actes, mademoiselle. » L'espace d'un instant, je laissai une grimace de surprise déformer mes traits, avant de me ressaisir. Violence sur personne âgée ? Je n'avais aucun souvenir de la scène, mais je ne mettais pas en doute ses paroles. Après tout, je n'avais généralement plus aucuns souvenirs quand je perdais la raison. Cela expliquait sûrement la présence de la vieille dame dans l'autre ruelle. Ces histoires de crises, ça n'allait vraiment pas en s'arrangeant … Je le regardais passivement, n'aillant aucune explication à lui fournir. Qu'aurais-je bien pu lui dire de toute manière ? Que ses congénères avait lavé le cerveau de l'homme qui j'aimais et que je voulais les exterminer jusqu'au dernier ? Pas très malin de ma part. Mettre ça sur le compte d'une quelconque maladie mentale n'était pas plus intelligent. Je savais très bien ce qu'on réservait à ce genre de malade à Panem. Les médecins ici n’étaient pas aussi conciliant qu'au Treize. Devant mon mutisme, il s'avança vers moi, menottes à la main. Je me laissais faire, sachant pertinemment que résister ne ferais qu'aggraver mon cas. Je laissai sagement le fer entailler la peau, serrant les dents, me forçant à ne rien laisser paraître. J'avais connu pire que ça, je ne lui laisserais pas la satisfaction de me voir souffrir. Me laissant tomber sur le sol, je m'interrogeai : comment avais-je pu finir comme ça ? Question sans réponse, qui n'arrêtait pas de revenir. J'avais tout pourtant. Je menais la rébellion du Quatre, j'allais me marier. Comment avais-je pu finir, menotter au fond d'une ruelle, capturé pour une simple agression sur personne âgée ? N'était-ce pas pitoyable comme fin ? Rien qu'une agression, dont je ne me rappelais même pas ? Son pied s'écrasa sur ma poitrine, mettant fin à mes interrogations. Plaquée contre le mur, je pouvais difficilement respirer ; m'enfuir n'était même plus une option, j'arrivais à peine à bouger. Après un bref coup d’œil à sa botte, étalant une boue verdâtre sur ma chemise, je relevais le regard vers le visage vers celui du jeune homme. Il attrapa l'objet attacha à sa ceinture – son bipper sûrement- et pressa un bouton. Le Pacificateur commença sa phrase, demandant du renfort apparemment, mais se stoppa à la moitié. Malgré la distance, je parvenais à entendre les "allo" agacé de son interlocuteur. J'esquissai un bref sourire. J'étais tellement désespérée qu'un rien m'amusait. Il ne m'en fallait pas plus.

Espérant qu'il n'ait pas discerné cette mimique, je le découvrais perdu dans ses pensées, le regard voilé. Le silence dura quelque seconde, puis il fronça les sourcils. Comme s'il se résignait, je sentais la pression de sa botte diminuer contre ma poitrine. Je détachais mon regard de lui pour apercevoir son pied retomber mollement dans la boue. « Tu as de la chance. Je suis dans un bon jour, alors je vais te faire une proposition. » Une proposition ? Était-ce une blague ? Quel genre de proposition un Pacificateur pourrait-il faire à une cinglée comme moi ? J'en avais entendue des histoires sur ces gardiens de la paix. Viol, violence, torture, ils n'étaient pas connus pour leur altruisme légendaire. Je restais sur mes gardes, le visage anxieux, tandis qu'il s’accroupit pour me faire face. Je plongeai mon regard dans le siens, ne me laissant pas déstabiliser. « Tu m'expliques ce qu'il t'arrive et je te laisse tranquille. » Mon souffle s'accéléra, je tentais en vain de ne rien laisser paraître. « Tu repars chez toi et je dis à mes supérieurs que tu t'es enfuie sans que je ne puisse te rattraper, et dans ce cas c'est moi qui me tape les ennuis pendant que tu te la coules douce. » Sans baisser les yeux, je le suivais du regard alors qu'il se relevait. J'imaginais très bien la suite, il n'avait pas besoin de me l'énoncer. « Soit tu refuses de parler et j'appelle une unité de renfort avec des Pacificateurs bien plus cruels que moi qui te feront passer un sale quart d'heure. Tu choisis. Je ne t'impose rien. » J'avais vu juste. Je risquais même plus, puisqu'à peine arriver là-bas j'étais condamnée par le statut que j'occupais depuis l'enlèvement de Messalla. Je baissais les yeux. De nouveaux, les idées commencèrent à fourmiller dans mon cerveau, ne me laissant guère la place de réfléchir. Pourtant, avec un calme inhabituel dans ce genre de situation, j'arrivais à mettre de l'ordre dans mes pensées. Qu'allais-je bien pouvoir lui dire. Inventer un mensonge serait le plus simple. Mais quoi ? Qu'est ce qui pourrait m'avoir motivé à frapper un grand-père, et agresser un Pacificateur ? Dire la vérité était impensable. Et pourtant. Pourtant cette idée s'insinuait dans mon esprit. J'étais fatiguée de mentir. Fatiguée d'avoir à réécrire ma vie. Relevant le regard, je soutins le sien d'un air presque hautain. « Quelle générosité ! » lançais-je d'un ton critique. Je devais me calmer. Ce n'était pas en était arrogante qu'il allait me laisser repartir. « Je me suis perdu, Monsieur. » dis-je cette fois plus calmement, prenant un ton niais. « Je suis sortie de chez moi, et je me suis perdu. J'ai paniqué en vous voyant parce … vous savez ce qu'on raconte sur les Pacificateurs. Ils ne sont pas tous ... » Je lui lançais un regard mi- craintif, mi- aguicheur. « fréquentable. » Je marquais une pause. « J'espère que vous n'êtes pas de ceux-là, Monsieur. »


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MessageSujet: Re: MOCKINGJAY ▷ atala et priam   MOCKINGJAY  ▷ atala et priam Icon_minitimeVen 13 Avr - 18:03

Spoiler:

Je n'avais jamais été une très bonne actrice. Je savais convaincre, mais mentir était une autre affaire. Il y a quelques années, au Quatre, quand nous réunissions les rebelles avec Mel, je savais trouver les mots justes. Je trouvais comment les toucher, pour qu'il continue à se battre à nos côtés, à participer à la cause. J'avais durant longtemps conduit les troupes à ses côtés, et leur nombres n'avait fait qu’augmenter avec le temps. Même quand il était parti, j'avais réussi à garder les choses en main. Je savais faire. Malgré tout, dès qu'il s'agissait d'inventer des situations, des excuses, je m'embrouillais. Pourtant c'était la vérité. Simplifiée certes, mais je m'étais réellement perdu. Alors pourquoi le jeune homme avait-il l'air si peu convaincu ? Dès ma première réponse, il leva les yeux au ciel. Convaincante, Atala, convaincante. J'essayai de rendre ma voix plus suave dans mon explication. Plus féminine, plus fragile. La fragilité ne devait plus vraiment être une option après la scène de toute à l'heure. Je savais me défendre, je lui avais prouvé ; mais qui sait, peut-être aurait-il pitié d'une folle dingue. C'est avec cette même fragilité que je terminai ma réponse, un éclat aguicheur dans le regard en plus. J'y avais mis tout ce que j'avais, et pourtant il n'avait vraiment pas l'air convaincu.

Malgré tout, le Pacificateur se résigna, se dirigeant vers moi. Je n'avais peut être rien à craindre en fin de compte. Je m'étais peut être trompée sur le compte des Pacificateurs. Et s'il n'était pas tous des machines à tuer ? J'observais le jeune blond sans dire un mot, pendant qu'il m'enlevait les menottes, libérant mes poignets meurtris par le fer. Si une poignée de ces représentants de la loi suivait encore les ordres, sans abuser de leur pouvoir ? Je n'avais jamais porté les Pacificateur dans mon cœur ; nos relation ne s'étaient pas arrangé quand je suis entrée de la rébellion, et encore moins quand deux de leur représentant ont arrêté mon fiancé et liquider ma famille. Dieu sait combien j'aimerais mettre la main sur Finnick, ou même sur Phœnix, pour leur faire la peau. Mais il pouvait tout de même y avoir une possibilité, aussi infime soit-elle, pour que je puisse faire confiance à celui-ci. Après tout, même s'il n'avait pas avalé un mot de ce que je lui avais dit, il m'avait relâché. Il avait tenu parole. Je l'avais frappé, mais il ne m'avait rien fait payer. Je secouai la tête discrètement, comme pour chasser ces idées de ma tête. Pour me rappeler qui était l’ennemi. Je n'avais pas le droit de le trouver appréciable ; pas plus que je m'autorisais à l’ignorer. C'était l'ennemi. Celui que je devrais tuer un jour, si je voulais faire tomber Snow. Je ne pouvais pas me laisser gagner par l'idée que certains étaient bons. Ils étaient tous pareil. Des psychopathes avides de sang, de pouvoir. Rien d'autre. Celui-là doit être dans un bon jour.

Il fit un pas en arrière, et pendant quelques instants j'ai l'espoir qu'il va réellement me laisser partir. Qu'il va respecter ses paroles et ne rien me demander de plus. Mais je devrais savoir que tous les Pacificateurs sont des menteurs. Il me regarde d'un air intrigué, mais malgré tout sans malice, étonnement. « En fait, je ne suis pas réellement convaincu par ton explication. » Merde. J'étais sure que je ne l'avais pas convaincue. Je n'aurais pas convaincue grand monde de toute manière. Mais qu'aurais-je pu dire ? Que j'étais folle ? Que des crises d'hystéries me prenaient régulièrement, me faisant m'attaquer à des vieillards ? Je dis ça et je suis sure de finir au poste. Je savais ce qu'ils faisaient aux fous. Ils ne s'encombraient pas. Je fixai le jeune homme tandis qu'il s'accroupissait face à moi. J’essayais de garder un masque sans expression, mais la surprise devait sûrement se lire sur mon visage. Devant moi, le jeune homme se détendit ; je crus même apercevoir un sourire qui bien que timide, lui donne un air un peu plus amical. Pendant une seconde, j’oublie presque qu'il est Pacificateur ; une pensée m'échappe, impossible à retenir. Pendant une seconde, je reste ébahis devant cette mimique, qui bien que forcée, lui donne un air incroyablement craquant. Encore une fois, je ne peux m'empêcher de lui trouver un charme, un charme tellement différent de celui de Mel. Son sourire à lui ne quittait le quittait jamais. Pas un seul instant il arborait le visage froid, fermé de l'homme en face de moi. Et c'était bien pour ça que je fixai ce sourire en coin avec une certaine fascination. Mais je sortis bien vite de ma contemplation. Ce sourire n'était certainement pas pour paraître gentil. Il devait cacher une idée sadique, une idée de torture digne des plus grands psychopathes. Une idée de Pacificateur. Un frisson me parcourut. Je m'inquiétais peut être pour rien, mais sans cesse, je revoyais Mel à son arrivée au Treize, des bleues partout sur le corps, le visage gonflé. Allais-je finir pareille ? Qu'allait-il me faire ? Devant mon silence, il continua. « Je ne suis pas méchant. Je suis un Pacificateur. Si tu as un problème chez toi, tu peux m’en parler, et nous trouverons une solution. C’est mon travail. »

Un problème chez moi ? J'avais vraiment l'air si misérable, qu'on me prenait pour une femme battue ? L'époque où je menais mes troupes, où tout le monde me respectait était belle et bien terminée. Je n'étais plus qu’une misérable habitante, bien partie pour attraper froid. Plus personne ne me voyait comme une battante. J'étais blessée, certes, mais autre chose me dérangeais. Me proposait-il vraiment de l'aide ? Apparemment il n'avait pas prévu de me torturer, ce qui pouvait être compréhensible ; mais de me porter secours ? Je restais incrédule, le fixant avec étonnement. Je n'avais plus envie de jouer la comédie. Si c'était dans le but de m'amadouer, pour que je lui raconte tout, c'était raté. « Parce que maintenant les Pacificateurs veulent le bien du peuple ? Le calme dans les foyers ? » Je secouais la tête énervée aussi bien par le fait qu'il sous-entende que j'étais trop faible pour me défendre, que par son nouveau rôle de protecteur. « C'est quoi le truc ? Pour chaque torturé, vous décidez d'aider la première malheureuse dans la rue ? » Mais à nouveau, cette idée dérangeante, irritante, revint à la charge. Et s'il le pensait vraiment ? S'il voulait réellement m'aider ? J'essayais de me calmer ; m'attirer des ennuis supplémentaires était la dernière chose que je désirais. Il me fixa quelques instants avant de se relever. « Tu dois avoir froid. » , lança-t-il. Je n'avais plus rien de la guerrière que j’étais il y a encore quelque semaine. Il n'avait peur être pas tort de me prendre pour une misérable gamine du district. Après tout, malgré mes efforts je tremblais comme une feuille ; mes habits, détrempés, collaient contre ma peau, et je n'osais même pas regarder mes pieds nus. Baissant le regard, je hochais la tête. Je n'allais tromper personne. « Je comprends que tu puisses ne pas avoir envie de parler à un Pacificateur. » Je relevais la tête, essayant de capter son regard. Bien plus grand que moi, même debout, je du tordre le cou pour arriver à plonger mes yeux dans les siens.

« Mais tu peux me faire confiance, tu ne crois pas ? » , continua-t-il après une courte pause. Son visage était plus chaleureux que lors de notre rencontre, dans la précédente ruelle. Son ton plus doux. Durant quelque instant, j'eus envie de le croire. Réellement. Une étrange sensation me parcourut. A vrai dire, j'aimais le ton qu'il venait d'employer. Ce sentiments me terrifia mais pourtant ; j'avais terriblement envie que quelqu'un me réconforte. Me protège. Depuis longtemps, j'avais été seule. Je ne pouvais compter que sur moi. Pour une fois j'avais envie qu'on m'aide à surmonter tout ça. J'avais envie de me lover dans ses bras, et qu'il m'aide à l'oublier. A tout oublier. Son uniforme me rappela à l'ordre, encore une fois. C'est l’ennemi, pensais-je, essayant de me convaincre. C'est celui que tu combat. Il me tendit une main. Une main qui paraissait si douce, si sure. Atala, pense à Mel ! Rappelle-toi ce pour quoi tu te bat. Cette petite voix dans ma tête était insupportable. Ma respiration s'accéléra, je me mis à haleter. A tes parents. J'eus envie de crier, mais je me retins. A la place, je fermais les yeux, devant le Pacificateur toujours devant moi. A Bonnie. Je pressais mes paupières le plus fort possible. Je ne voulais plus écouter cette petite voix. Je ne voulais plus me rappeler de toutes ces personnes-là. C'était du passé. Ils étaient tous morts. Ou presque. Je ne pouvais plus compter sur eux. Mais je ne voulais plus être seule à présent.

Je rouvris les paupières d'un coup, mettant fin à ce conflit imaginaire. Je levais les yeux, cherchant le regard du jeune homme. Il avait l'air si … paisible. D'un geste lent, je déposais ma main dans la sienne. J'acceptais enfin de l'aide, oubliant son uniforme, oubliant les dernières minutes. Je me laissais relever, me retrouvant tout proche de lui. Ma respiration ralentis, petit à petit. Cette proximité, au lieu de me mettre mal à l'aise comme à mon habitude, me rassurait. Je voulais supprimer le peu d'espace qui nous séparait encore, mais je me retins. Je levais les yeux vers son visage. Mon regard se radoucis. « Je … je suis désolée. Désolée pour tout. Pour le poignet aussi. » Je lançais un bref regard vers la main du Pacificateur avant de retrouver ses yeux. « Je suis … » Je me rattrapais à temps. Ici je n'étais plus Atala. Et c'était tant mieux. Je voulais dire au dieu à Atala, la chasser, elle et ses problèmes. Je voulais tout recommencer. Ici j'étais « Cerès. Cerès Undersee. »
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